“On n’a pas le choix, il faut la faire cette transition écologique !”, dit le climatologue Jean Jouzel. Son plan : une banque européenne pour financer la transition énergétique. Que les dirigeants embrayent.

Dans quinze jours, le 3 décembre, s’ouvre en Pologne, dans l’ancienne ville minière de Katowice, la COP24, considérée comme la dernière chance de concrétiser les engagements de l’accord sur le climat signé en 2015 à Paris, et surtout de les renforcer. Les catastrophes climatiques en chaîne, comme en témoigne la monstruosité des feux qui ravagent la Californie, soulignent l’extrême urgence de mesures radicales.

Climatologue de renom, ancien vice-président du groupe scientifique du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), Jean Jouzel, homme pourtant d’une grande modération, ne cache plus sa vive inquiétude. Pour survivre, l’humanité doit impérativement laisser sous terre l’essentiel du pétrole, du gaz et du charbon qui s’y trouvent encore. Le défi est immense, mais les solutions techniques sont là, estime le chercheur. Avec Pierre Larrouturou, économiste et ingénieur agronome, il milite pour que l’Europe se dote d’un outil puissant pour financer la transition énergétique, un « pacte finance-­climat », seul à même de remettre la finance au service du bien commun… et d’éviter le chaos.

En novembre 2003, vous déclariez à Télérama : “La vraie prise de conscience se produira quand le réchauffement aura des répercussi…