Chemsa Tortchinski enseigne depuis 2011 dans le supérieur sur des sujets très variés : aussi bien les relations internationales que la politique comparée ou la politique du développement. Elle a régulièrement travaillé avec ses étudiants sur la crise de 2008 et sur les politiques monétaires des banques centrales telles que la BCE, la Fed, la banque centrale du Japon ou celle du Royaume Uni. Elle donne actuellement un cours directement en prise avec la question de l’urgence climatique à la Neoma Business School, portant sur les questions d’énergie, de climat/environnement et de la finance (et plus généralement du système économique) et les conséquences sociales, politiques et géopolitiques.

Pourquoi l’association Agir pour le climat ?

L’urgence de la situation climatique semble enfin devenir une évidence pour beaucoup. Il est aussi admis que l’action devra être collective et complexe, impliquant tous les niveaux et modes d’action, toutes les disciplines, tous les secteurs : solutions techniques, actions sociales, transformations civilisationnelles : tout est légitimement sur la table et tous les engagements sont bons à prendre.

Toutefois, il y a un impondérable dans cette affaire : le temps. Tout cela se joue sur des décennies, or il nous faut agir maintenant et en force !

A cet égard, l’association Agir pour le climat est un des seuls projets qui propose d’agir pragmatiquement, en utilisant le système actuel pour opérer une transformation rapide et significative.

Les points forts du Pacte Finance-Climat

Ce qui fait la force de ce plan est d’invoquer l’ingénierie institutionnelle et financière pour la mettre au service de la transition écologique. L’approche est pragmatique, stratégique et technique. Le pacte Finance-Climat propose de créer ce que les Etats européens savent très bien faire : des institutions capables de mettre en place des politiques publiques de grande ampleur qui changent la donne.

Le pacte Finance-Climat comme son nom l’indique parle de finance, c’est-à-dire du nerf de la guerre ! Si la crise de 2008 nous a appris quelque chose, c’est qu’il est possible de mobiliser très vite beaucoup d’argent dans des situations de crise. C’est cette même logique qui anime ce projet via la création de deux institutions financières, une banque et un fonds européens, capables de dégager les moyens financiers colossaux dont nous avons besoin pour engager rapidement cette transition.

La seule femme candidate, certes, mais pas la seule femme engagée !

Bien que je sois la seule femme à avoir présenté ma candidature au CA, j’en tire trois conclusions positives :

La première c’est que la compétence n’est pas un enjeu. Si j’étais espiègle, je dirais que mes camarades n’étaient pas moins compétents que moi !

Le second constat est que le fait d’être une femme a été considéré comme un facteur décisif, ce qui montre que nos adhérents ont conscience de la nécessité d’assurer un pluralisme des voix.

Enfin, j’ai pu constater l’énorme réservoir de forces vives existant parmi les adhérentes. Elles sont motivées, capées et pleines de ressources. L’association peut donc compter sur cette « armée des ombres ».