2020 s’annonce riche de défis pour concrétiser les avancées 2019 !

Si l’on veut que la Banque Européenne d’Investissement devienne véritablement un instrument central du financement de la transition écologique en Europe, il faut que les États, qui en sont actionnaires, augmentent son capital. C’est sur ce point, à présent, que nous devons insister en 2020. Egalement, nous défendrons, entre autres :

  • L’augmentation de la part des dépenses climat de l’Union européenne et de tous les états membres ;
  • L’arrêt des subventions aux énergies fossiles ;
  • L’instauration d’une taxe carbone nationale dont tous les émetteurs de gaz à effet de serre seraient contributeurs. Les recettes de cette contribution seront redistribuées pour maintenir les revenus des personnes et des entreprises les plus fragiles économiquement et/ou les plus éloignées dans les territoires. Le surplus abondera le budget des aides à la transition énergétique(1) ;
  • L’instauration d’une taxe carbone aux frontières de l’Union pour ne pas pénaliser nos entreprises et obliger les pays partenaires de l’Europe de se conformer aux exigences de la COP de Paris.

Si nous nous réjouissons des annonces de la Présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, pour le « Green deal » européen, à ce jour, les ressources allouées restent cruellement insuffisantes. Un important travail de persuasion reste à mener pour que l’Europe se dote de moyens concrets et adaptés qui lui permettront de répondre au défi climatique et de devenir un leader mondial en la matière.

Dans ce contexte, nous devons intensifier notre travail de lobby au niveau des pays européens, particulièrement à Bruxelles, pour que soient débattues précisément les propositions de financement de la lutte contre le dérèglement climatique.

Notre volonté est ainsi de :

  • Nous rapprocher de la BEI et des Banques publiques d’investissement (notamment la KfW en Allemagne, la BPI en France et la CDP en Italie…).
  • Nous coordonner plus étroitement avec toutes les organisations qui travaillent elles aussi à mettre la finance au service du climat (FNH, RAC, Counter Balance, Finance Watch, Energy Cities, Confédération européenne des syndicats…), les professionnels de la finance et les organismes institutionnels comme l’ADEME.

Ce travail de coordination doit nous permettre d’organiser, avant le printemps 2020, un événement à Bruxelles. Co-construite avec toutes celles et ceux qui proposent des solutions concrètes de financement de la transition écologique, cette manifestation visera à promouvoir des solutions de verdissement de l’économie et de la finance auprès des décideurs européens pour donner au « Green deal » les moyens de ses ambitions.

(1) Avec un prix de départ de 32€ la tonne de CO2, les recettes étaient estimées en 2009 à près de 9 milliards, dont 7 milliards étaient redistribués. Rapport de la conférence des experts et de la table ronde sur la contribution Climat et Énergie.