Un budget européen de mille milliards pour lutter contre le réchauffement climatique. C’est le projet du pacte Finance-climat européen lancé notamment par l’économiste Pierre Larrouturou et le spécialiste du climat Jean Jouzel. Il est relayé en Bretagne, comme ailleurs, par des élus et des communes. Le collectif qui le porte espère qu’il sera mis à l’ordre du jour du prochain Conseil européen du 13 décembre.

Pas trop mécontent Jacques Pinchard, le référent pour la Bretagne de ce projet de pacte Finance-climat. Les signatures arrivent pour soutenir ce budget de mille milliards qui serait affecté à la lutte contre le réchauffement climatique à l’échelle de l’Europe.

Irréaliste ? Jacques Pinchard rappelle les 2500 milliards dégagés par la Banque centrale européenne pour relancer la croissance en Europe mais qui ont, explique le collectif qui soutient le pacte, surtout servi à la spéculation. Et pour financer ce budget, Jacques Pinchard reprend l’un des arguments majeurs du pacte : « Il est impérieux que l’argent de la Banque centrale d’investissement soit fléché vers l’économie concrète compatible avec le climat, et que l’Europe se dote d’un vrai budget issu d’un impôt européen sur les bénéfices des entreprises. »

Des réformes sans tarder

De quoi financer ensuite des travaux d’isolation pour les particuliers, assurer le développement des énergies renouvelables ou concevoir de nouvelles politiques d’urbanisme qui ne soient pas focalisées sur la voiture.

Ce projet de pacte Finance-climat a été lancé il y a un an. L’enjeu, c’est aussi de le relayer. Et l’espoir de ses promoteurs, c’est que, dans quelques jours, le prochain Conseil européen, le 13 décembre, s’en saisisse.

En France, quelque 180 parlementaires ont signé cet appel pour le pacte. Ils sont pour l’instant 23 en Bretagne, ainsi que des anciens ministres (Pierre Méhaignerie, Marylise Lebranchu) et aussi des villes et communes (Chartres-de-Bretagne, Langonnet, Lorient, Hennebont, Janzé ou bien Séné).

« Ce sont les spécialistes qui le disent : il faut engager des réformes profondes d’ici trois à quatre ans », poursuit Jacques Pinchard. En attendant, il invite tout un chacun à quelque chose qui ne coûte pas cher du tout : participer aux marches pour le climat qui ont lieu ce week-end en Bretagne à Rennes, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Lannion, Morlaix, Brest, Quimper, Concarneau, Lorient et Vannes.